vidéosurveillance à Paris : Première ! Ca tourne ! Action !

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 A l'appel du Collectif Démocratie et Libertés (CDL), un rassemblement a eu lieu le 15 octobre 2009 à 19h00 sur le parvis de l'hôtel de ville pour demander au maire et aux conseillers de Paris de rejeter le plan «1000 caméras pour Paris » imposé par le gouvernement via la préfecture de police. Un débat suivi du vote d'un voeu contre ce plan auront lieu les 19 et 20 octobre au Conseil de Paris.

Le CDL rappelle qu'aucune étude sérieuse n'a été réalisée en France sur l'impact de la vidéosurveillance en matière de protection des personnes contre le terrorisme et la délinquance, objectifs annoncés du plan « 1000 caméras pour Paris ». Soutenu par le Maire et le groupe socialiste du Conseil de Paris, ce plan coûterait 300 millions d'euros financés par l'Etat et la mairie, un gaspillage de fonds publics qui pourraient être employés de façon bien plus utile.

 En outre, l'installation de caméras de vidéosurveillance dans les rues de la capitale accrédite l'idée fallacieuse que la sécurité des Parisien(ne)s est menacée en permanence. Le CDL dénonce cette politique de la peur et craint que le plan « 1000 caméras pour Paris » contribue à installer au sein de la communauté des Parisien(ne)s un climat de suspicion généralisée. A l'inverse, ce plan représente un danger bien réel pour nos libertés : atteinte à la liberté d'aller et venir sans être inquiété, à la présomption d'innocence, enregistrement de notre image à notre insu, discriminations sociales et fondées sur l'origine pour ne citer que les menaces les plus évidentes.

 Alors que les violences policières se multiplient et que le nombre de gardes à vue explose, le CDL s'alarme du développement des techniques de contrôle et de surveillance de la population qui accompagne l'installation de la vidéosurveillance dans l'espace public à Paris et en France. Du fichage (Edvige, STIC, base élèves) au mouchard internet (loi loppsi 2), de nombreux dispositifs sécuritaires se combinent laissant les citoyens démunis et sans protection face à un pouvoir qui deviendrait autoritaire. Le CDL constate que ce développement intervient alors que des organes indépendants de l'Etat ou ayant pour mission de le contrôler sont supprimés : juge d'instruction, défenseur des enfants, Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.

 Le CDL invite les Parisien(ne)s à rester plus que jamais mobilisés et à s'opposer résolument au plan « 1000 caméras pour Paris » en signant la pétition et en participant à sa campagne d'affichage citoyenne. Informations et images disponibles sur www.paris-sans-videosurveillance.fr <http://www.paris-sans-videosurveillance.fr/> .
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