AFP: La Ville de Paris épinglée par la Cour des Comptes

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'Des résultats d’études variant selon les financeurs' - AFP - 08/09/2006 

La CRC IdF critique la gestion des ressources humaines de la ville de Paris
   
    PARIS, 16 sept 2010 (AFP) –

 

 Un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d'IdF sur la gestion des ressources humaines de la ville de Paris depuis 2002 relève des "irrégularités dans les créations d'emploi et les recrutements" ainsi que le coût salarial des 20 directeurs généraux les mieux rémunérés, qui atteignait 248.000 euros en moyenne en 2008.
    Selon ce document transmis récemment aux conseillers de Paris, "177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n'a pas été autorisée par le conseil de Paris".
    Pour les collaborateurs de cabinet, "les 132 postes pourvus dépassent le nombre des emplois régulièrement autorisés (...), soit 129".
    La CRC rappelle que "lorsque le maire recrute pour son cabinet, les fonctionnaires doivent être affectés sur des postes de collaborateurs de cabinet".
    "Or l'examen de la gestion des emplois de direction a mis en évidence que ce sont des emplois permanents et non des postes de collaborateurs de cabinet qui ont servi de support au recrutement de cadres au cabinet du maire", écrit-elle.
    Ainsi, "le directeur de cabinet a été recruté sur un emploi de secrétaire général adjoint de la commune", ce qui lui a permis de toucher une haute rémunération, dont une "prime départementale" de 30.000 euros.
    Le rapport souligne qu'"il n'existe pas de direction générale, mais seulement des directions". "Il ne devrait donc pas y avoir d'emploi de directeur général, mais seulement des emplois de directeurs".
    La CRC chiffre à 1,8 million d'euros le coût de cette anomalie.
    Elle constate que des fonctionnaires, nommés délégué ou délégué général, ont été détachés sur des emplois de directeur ou directeur général alors qu'ils n'en "remplissent aucunement les fonctions".
    Trois d'entre eux sont "rémunérés en dépassement de l'autorisation donnée par le conseil de Paris".
    La chambre dénonce aussi la "dénaturation de la prime départementale", qui coûte aujourd'hui près de 13 millions d'euros, contre 5 en 2002, à cause de l'extension du nombre de bénéficiaires mais aussi des hausses accordées à l'encadrement supérieur. La prime du secrétaire général est actuellement de 40.000 euros.
    Dans sa réponse, le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) répond notamment qu'"en aucun cas des emplois permanents de la collectivité n'ont été détournés au profit du cabinet" et que pour son directeur a été repris en 2001 le dispositif appliqué aux précédents directeurs de cabinet.

 

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