TOUS EN GREVE LE 14 DECEMBRE

Publié le par Intersyndicale

Pour une amélioration des Conditions de Travail !

 

Pour 85 % des salariés, les conditions de travail sont moyennes ou mauvaises à la Mairie de Paris, et pour une majorité d'entre eux (47,7 %) ces conditions se sont dégradées depuis les trois dernières années.

 

C'est ce qu'a montré une enquête menée par la CGT sur les conditions de travail en 2008-2009. Près de 1500 salariés ont répondu, et ont exprimé leurs principaux motifs d'insatisfaction:

 

1.      Manque de reconnaissance                   63,0%

2.    Manque de considération                       59,3%

3.    Effectifs insuffisants                                44,2%

4.    Manque d'informations descendantes    40,8%

 

De plus, si les conditions matérielles semblent globalement acceptables, plus de 60 % salariés jugent insuffisant voir inexistant le matériel informatique auquel ils peuvent ou devraient avoir accès (IntraParis notamment).

 

Les rapports avec la hiérarchie sont globalement mauvais qu’il s’agisse du supérieur direct ou de la direction. Près de 56 % des salariés jugent insuffisante l’information donnée par leur supérieur hiérarchique direct pour effectuer leur mission, et près de 57 % jugent sa reconnaissance insuffisante. Une majorité d’entre eux (49,7 %) pense que leur supérieur hiérarchique n’assume pas ses responsabilités et une très grosse minorité (43,6 % contre 52,3 %) pense que leur supérieur hiérarchique ne respecte pas leurs droits. La majorité des salariés (41,9 %) sont en conflit avec leur supérieur hiérarchique direct au moins 2 à 3 fois par an, alors qu’ils ne le sont jamais avec leurs collègues (51,2 %). Ces résultats montrent que, pour les salariés, l’ensemble des supérieurs hiérarchiques n’assume pas correctement son rôle dirigeant dans les services.

 

La communication avec la Direction d’appartenance, ou les autres Directions et le Conseil de Paris, est jugée insuffisante respectivement par 71 %, 80 % et 79 % des salariés. Ces résultats confirment à quel point l’ensemble des Directions ou des Elus est coupé des salariés.

 

Les salariés sont plus de 70 % à penser que leurs conditions de travail retentissent sur leur santé. Prés de 48 % d'entre eux se plaignent du stress au travail et près de 37 % de TMS ou d’autres pathologies lourdes, qu’ils pensent induites par le travail, et qui ont nécessité un traitement médical dans plus de 30 % des cas.

 

En ce qui concerne les obligations de l’employeur vis-à-vis de ses salariés, 64,5 % des agents pensent que l’employeur ne s’occupe pas correctement de leur formation. En ce qui concerne le suivi de la carrière, 74,9 % des salariés pensent que la Mairie de Paris s’en préoccupe insuffisamment et 74,5 % des agents pensent qu'elle s’occupe insuffisamment de leurs conditions de travail. Une grosse majorité des salariés (85 %) pense que son travail est utile et 75 % d’entre eux ont des idées concernant la façon d’améliorer leurs conditions de travail. Toutefois, 76 % d’entre eux pensent que leurs suggestions, s’ils pouvaient les faire, ne seraient pas entendues par leur hiérarchie !

 

En définitive, les conditions travail ne sont pas bonnes à la Mairie de Paris, et elles se dégradent rapidement. Cet état de fait est essentiellement dû, d’après les salariés, à une chaîne hiérarchique inefficace et méprisante, coupée de la réalité du terrain, exerçant une pression moral sur les salariés pour obtenir des résultants sans se préoccuper ni de leurs conditions de travail, ni de leur santé, n’écoutant pas leur avis et se préoccupant fort peu de leur devenir.

 

L'intersyndicale défend l’idée que des salariés heureux, reconnus et soutenus dans leur travail par leur hiérarchie, sont beaucoup plus productifs que des salariés stressés. Mais cette idée a encore beaucoup de chemin à parcourir pour devenir le principe structurant majeur de l’organisation du travail à la Mairie de Paris.

 

Quel avenir pour L'AGOSPAP et l'ASPP ?

 

Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales, leurs administrateurs, n’ont de cesse d’intervenir pour que s’ouvrent les négociations portant sur les 2 conventions qui lient le Maire de Paris aux 2 associations, pour les prochaines années.

 

Reconduites unilatéralement par le Maire de Paris en 2008, puis en 2009, celles-ci arrivaient à expiration le 31 décembre 2009.

 

La Ville de Paris n’a choisi d’engager les négociations avec les syndicats qu’en octobre 2009, en se fixant l’objectif d’entériner les conventions, lors du conseil de Paris de novembre 2009.

 

Devant les difficultés rencontrées dans le cadre des négociations, le Maire de Paris s’est décidé à reporter au 14 décembre leurs adoptions par le Conseil de Paris.

 

Ainsi, ce qui était possible en 2008 et 2009 ne l'était plus en 2010 pour 6 mois de plus !

 

Pourtant aujourd’hui, à ce jour où en sommes-nous ?

 

A l’ASPP, les organisations syndicales ne comptent pratiquement pas. Les décisions se prennent toujours en dehors d'elles puisque la gestion paritaire n'y existe pas, et la règle de la majorité des collèges demeure (il y a 3 collèges : employeur, syndicats, et personnalités nommées par le maire).

 

Les points en souffrance sont liés :

è    au manque de restaurants collectifs dans de grands arrondissements,

è    à l’amélioration de la qualité,

è    à l’introduction d’un prix social, à la suppression et la révision des seuils d’accès,

è    au refus de la mise en place du ticket restaurant pour les personnels qui, pour des raisons professionnelles, ne peuvent accéder à la restauration collective.

 

A l’AGOSPAP, malgré quelques avancées, les problèmes de fond liés à la hauteur de la subvention versée aujourd’hui (0,5 % de la masse salariale) ne permet pas de développer une véritable action sociale dans l’intérêt du plus grand nombre.

 

Les prestations sociales prises en charge pour la Ville, par l’AGOSPAP, posent des problèmes juridiques et impactent financièrement la subvention qui pourrait servir à alimenter le cœur de l’action sociale de l’AGOSPAP, les vacances pour tous, l’arbre de Noël, la billetterie…

 

Les organisations syndicales agissent au quotidien pour que toutes ces questions trouvent une solution acceptable par tous. Elles démontrent que, lorsqu'on leur donne les moyens, elles sont capables de gérer, d’améliorer les fonctionnements, tout en développant de manière plus juste, la répartition de la participation de l’employeur.

 

L'intersyndicale revendique l’augmentation des subventions à l’AGOSPAP et l’ASPP  pour une vraie politique sociale, ainsi que le développement des restaurants administratifs et l'attribution de tickets restaurant à ceux  qui n'y ont pas accès.

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S
<br /> <br /> En réponse au message du retraité sur l'Agospap<br /> Il faut nous contacter au syndicat 01 44 70 12 80 ou 82 ou 84<br /> Demander Agnes Dutrévis, Benjamin Poiret ou Marie claude Sémel<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Ce matin j'ai fait un petit tour sur le site de l'AGOSPAP et là stuppeur, tous les agents retraités de la Ville de Paris, ne pourront plus prétendre aux vacances juniors ni aux séjours<br /> subventionnés.<br /> Pourquoi cete décision? en lisant ce rapport on s'aperçoit que la fréquentation des séjours juniors a baissé depuis 2007. Est ce que quelqu'un pourrait m'expliquer cette décision étant moi même<br /> retraitée et n'ayant pas une retraite mirobolante quelles actions pouvons nous entreprendre pour contrer cete décision?<br /> Merci<br /> <br /> <br />
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