Vol au MAM : ne tirons pas sur le lampiste !

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CASSE DU SIECLE AU MUSEE D’ART MODERNE…

 

…Bertrand Delanoë tente de se défausser sur ses employés.

 

Le jeudi 20 mai 2010, au matin du vol estimé à 100 millions d’euros de cinq tableaux au musée d’art moderne, la Ville de Paris s’empressait de communiquer

 « Il y avait trois professionnels de la sécurité qui n’ont rien vu. Entrer ainsi en démontant une vitre, choisir précisément 5 toiles et repartir en déjouant les vidéos de surveillance est impressionnant ».

 

Cette communication visait clairement les trois agents de surveillances présents cette nuit là.

Après que cette information ai été révélée par le Parisien vers 16 heures, Bertrand Delanoë a été contraint de reconnaître que l’alarme signalant les déplacements suspects ne fonctionnait plus depuis deux mois, tout en laissant entendre que cette panne ne suffisait pas à elle seule à expliquer ce spectaculaire cambriolage.

« Un dysfonctionnement partiel du système d’alarme volumétrique a été identifié dans une partie des salles du musée. En revanche, le dispositif vidéo était en parfait état de marche et diffusait des images en temps réel au PC de sécurité du lieu où trois agents sont mobilisés chaque nuit. »

 

Les déclarations sans ambiguïté de Bertrand Delanoë visent particulièrement les personnels de surveillance du Musée d’Art Moderne.

Les personnels et  le Syndicat SUPAP-FSU (majoritaire aux Affaires Culturelles et dans les musées parisiens) contestent cette version du maire de Paris.

Ils  lui opposent les faits suivants :

L’intrusion, le démontage de la vitre et le cisaillement du cadenas n’étaient pas filmés ! Il n’y a pas de caméras à cet endroit.

Il n’y avait pas d’alarme anti-intrusion fonctionnant en cas de bris de porte ou de fenêtre au Musée d’Art Moderne.

L’alarme volumétrique qui signale des déplacements suspects était en panne depuis 2 mois 

Il y a près de quarante caméras pour sept écrans de visionnage dont quatre sont en panne en ce moment. Les images ne sont donc pas diffusées en direct. Outre que les écrans ne sont pas sensés être visionnés en permanence (les alarmes sont faites pour ça), il est faux de faire croire que le système de vidéosurveillance « diffusait des images en temps réels ».

Il faut rappeler que le Musée d’Art Moderne abrite des centaines œuvres, d’une valeur de plusieurs milliards d’euros, organisées sur plusieurs niveaux et des milliers de mètres carrés. Les personnels de surveillance des musées de la Ville de Paris et notamment ceux du Musée d’Art Moderne ne peuvent être tenus pour responsables des carences des musées parisiens et de la Ville de Paris.

Ce sont les agents de surveillance et eux seuls qui ont signalé sur le cahier de main courante les pannes à répétition.

Les personnels et le syndicat SUPAP-FSU demandent à la Ville de Paris et à son maire, Bertrand Delanoë, de retrouver le sens des responsabilités et de ne pas céder à la tentation du « bouc émissaire ».

 L’inspection générale de la Ville de Paris avait pointé ces carences lors d’un audit de sécurité en 2007. Elle a été justement saisie pour enquêter sur ce vol.

D’une façon plus générale, un état des lieux des conditions de sécurité est nécessaire.

  NE TIRONS PAS SUR LE LAMPISTE !

 
 

LE SUPAP-FSU TIENDRA  UNE RÉUNION D’INFORMATION AU MUSEE D’ART MODERNE POUR TOUS LES PERSONNELS DANS LES PROCHAINS JOURS.

NOUS CONTACTONS LES AUTRES MEMBRES DU COMITE D’HYGIENE ET SECURITE POUR DEMANDER UNE VISITE DU CHS.

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L
<br /> <br /> Le musée d’Art moderne rouvre sous surveillance<br /> <br /> <br /> Ce matin, le musée de la Ville de Paris présente une exposition baptisée «Dynasty », trois semaines après avoir été victime d’un casse retentissant. Sa sécurité a été renforcée.<br /> <br /> <br /> Benoit Hasse | 11.06.2010, 07h00<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Il manque un tableau de Picasso, un Modigliani, un Braque, un Matisse et une nature morte de Fernand Léger… Mais les centaines d’autres œuvres exposées au musée d’Art moderne (MAM) de la<br /> Ville de Paris sont de nouveau accessibles au public. Trois semaines après le « casse du siècle » (le<br /> vol en une nuit de cinq toiles de maître évaluées à 100 M€), l’espace des collections permanentes du musée<br /> municipal a rouvert ses portes hier.<br /> <br /> <br /> Celui qui accueille les expositions temporaires rouvrira, lui, ce matin avec « Dynasty », un événement rassemblant une centaine d’œuvres de jeunes créateurs français organisé<br /> conjointement par le MAM et par le Palais de Tokyo qui occupe l’autre aile du bâtiment de l’avenue d’Iéna. Cette reprise des visites au musée se fera à la fois sous haute surveillance… et sur<br /> fond de méfiance vis-à-vis d’un établissement qui s’est révélé particulièrement vulnérable. Car les malfaiteurs ont volé les précieuses toiles, dans la nuit du 19 au 20 mai, avec<br /> une facilité déconcertante, attestant d’un manque d’efficacité des moyens de surveillance.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les différentes faiblesses dans la protection des œuvres — dont certaines relevées dès avril 2007 dans un rapport interne à la Ville de Paris — ont suscité une polémique sur<br /> les failles dans la sécurité des musées municipaux. Et trois semaines après le casse, de nombreuses questions restent encore en suspens. La société Spie, gestionnaire du système de sécurité<br /> du MAM (dont le contrat vient d’être renouvelé par la Ville) a indiqué hier que les pièces défectueuses de l’alarme volumétrique (supposée détecter les mouvements) « ont été remplacées<br /> et fonctionnent ».<br /> <br /> <br /> De son côté, la mairie de Paris se refuse désormais à tout commentaire sur les nouvelles mesures de sécurité.<br /> « Pour ne nuire ni à leur efficacité ni à l’enquête policière en cours. » Au service des affaires culturelles, on précisait cependant hier soir que les prescriptions suggérées dans<br /> le rapport de 2007 étaient mises en place de façon accélérée. « Pour l’instant, il s’agit essentiellement de renforts humains pour les rondes de nuit », rectifie un proche du musée.<br /> Pas sûr que cela suffise à rassurer les spécialistes du milieu de l’art dont beaucoup ont été sidérés par le casse du MAM. « Je crains que les collectionneurs réfléchissent maintenant à<br /> deux fois avant de prêter quoi que ce soit aux musées de la Ville de Paris », soulignait récemment la responsable de la Fondation Beyeler de Bâle qui prépare une expo avec le MAM en<br /> octobre.<br /> <br /> <br /> Le commissaire-priseur, Pierre Cornette de Saint-Cyr, président du Palais de Tokyo et coorganisateur de la nouvelle exposition du musée d’Art moderne, se montre moins sévère. « Ce vol<br /> hallucinant de ces cinq toiles leur a servi de leçon. Maintenant, la sécurité doit être maximum », estimait-il hier à la veille de la réouverture du musée.<br /> <br /> <br /> Davantage de rondes de nuit<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le Parisien<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Excellent article du "Monde"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jeudi 10 Juin 2010<br /> <br /> <br /> Une Contre-enquête<br /> <br /> <br /> Voler des tableaux, un jeu d'enfant?<br /> <br /> <br /> Comment a-t-il été possible de soustraire au Musée d'art moderne de la Ville de Paris cinqoeuvres contemporaines majeures?<br /> <br /> <br /> Pourquoi la sécurité n'est-elle pas la priorité?<br /> <br /> <br /> Quel destin pour les toiles dérobées?<br /> <br /> <br /> Un sombre tableau trop facile à brosser : le système de<br /> sécurité du Musée d'art moderne de la Ville de Paris ne fonctionnait pas parfaitement, et une centaine de personnes le savaient ; en revanche, le groupe de malfaiteurs étaitparfaitement renseigné<br /> sur les lieux et les habitudes des gardiens.Et voilà comment un Braque, un Léger, un Matisse, un Picasso et un Modigliani, fleurons de la collectionmunicipale, évalués à près de 100 millions<br /> d'euros, ont quitté les cimaises dans la nuit du 19 au 20mai.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> l Du travail propre Il<br /> , comme on dit en langage policier.<br /> <br /> <br /> Contre-Enquete  Décodage<br /> <br /> <br /> Pourquoi est-il si facile de voler des chefs-d'oeuvre?<br /> <br /> <br /> Comment un intrus s'est-il joué de la sécurité dans le Musée d'art moderne de la Ville de Paris?<br /> <br /> <br /> Quel destin pour les tableaux dérobés?<br /> <br /> <br /> Le vol du Musée d'art moderne de la Ville de Paris livre progressivement<br /> <br /> <br /> ses secrets. Deux semaines après la disparition spectaculaire, dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 mai, de cinq toiles majeures, les enquêteurs découvrent peu à peu l'étendue du<br /> désastre. Les voleurs étaient plusieurs, une information pour " vols en bande organisée" a d'ailleurs été confiée le 3 juin au juge d'instruction Patrick Gachon. Sur le plan artistique, l'affaire<br /> était entendue depuis les premières heures : les tableaux de Picasso, Matisse, Braque, Léger et Modigliani dérobés constituaient les fleurons de la collection municipale et sont évalués à près de<br /> 100 millions d'euros.<br /> <br /> <br />  Une succession d'anomalies<br /> <br /> <br /> On savait dès le premier jour que le<br /> <br /> <br /> système de sécurité n'avait pas fonctionné. L'enquête policière, conduite par les neuf hommes de la brigade de<br /> répression du banditisme (la " BRB-antiquaire "), puis l'enquête administrative, menée par l'inspection de la Ville de Paris, permettent de comprendre la succession d'anomalies qui ont permis à<br /> ces malfaiteurs audacieux de réussir le plus gros vol d'oeuvres d'art en France de ces vingt-cinq dernières années. Le moment, d'abord, était bien choisi. 3 h 50, quand les paupières des gardiens<br /> sont lourdes et la circulation est rare. Un seul homme est entré dans le musée. Il connaissait visiblement les rondes des trois gardiens de nuit, à 20 h 30, minuit et 6 heures : un gardien<br /> arpente le vaste bâtiment, dans un noir à peu près complet. Il inspecte les salles, les bureaux, la conservation, les locaux techniques ... Il y passe près d'une heure et demie. L'homme a enjambé<br /> le balcon du musée et dévissé soigneusement les montants d'une fenêtre. N'importe qui pouvait l'apercevoir depuis l'avenue de New- York. L'opération a pris quelques dizaines de secondes. Des<br /> malfaiteurs bien renseignés Il aurait été plus rapide de casser un carreau ou de le découper. MalS " <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> le voleur était paifaitement renseigné ", reconnaissent les policiers. Les fenêtres sont en effet équipées d'un système de<br /> détection périmétrique. Posé sur les montants, il réagit aux vibrations provoquées par le bris de glace. La fenêtre déposée, il a sectionné le petit cadenas qui clôt les grilles coulissantes, et<br /> est entré dans le bâtiment. Or tous les musées parisiens sont équipés d'une alarme volumétrique, dont les détecteurs balaient l'espace pour repérer une présence. Il n'avait pas grand-chose à<br /> craindre. L'alarme se déclenche, mais pas la sonnerie qui alerte les gardiens, elle était hors service depuis le 30 mars. la panne avait été consignée à plusieurs reprises dans le registre des<br /> gardiens, en attendant que Spie, l'opérateur privé chargé de la maintenance, remplace la pièce endommagée. Près d'une centaine de personnes, selon les enquêteurs, en étaient informées. Les<br /> gardiens, eux, tuent le temps ausous-sol, dans le PC de sécurité. "<br /> <br /> <br /> Son emplacement, au sous-sol, et sa taille réduite,<br /> sont des handicaps " ,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> Du travail propre 1/ , constate un policier. Autant dire que le visiteur n'a pas laissé derrière lui une foule d'indices. Les images qui le montrent brièvement, portant<br /> capuche, foulard et gants, sont de 1/  très mauvaise qualité  Coup de chance. A moins qu'il ait connu la faiblesse du matériel, comme la panne du<br /> système d'alarme. Le monte-en-l'air était d'ailleurs mieux renseigné que Fabrice Hergott, le directeur du Musée d'art moderne, que le bureau des musées de la Mairie de Paris, censé gérer les musées<br /> municipaux ou que les élus de la ville. Dès les premiers jours, tous ont pris soin de le faire savoir. 1/ Mais c'est<br /> l'enquête administrative qui le déterminera  insiste<br /> Christophe Girard, adjoint chargé de la culture de Bertrand Delanoë. " Les priorités vont changer " El<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Tableaux volés: la détection a «fonctionné»<br /> <br /> <br /> Selon la société de maintenance, le système de détection était en bon état de marche lors du vol de cinq tableaux, au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.<br /> <br /> <br /> 1 réaction<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cinq tableaux de maîtres ont été volés ddans la nuit du 19 au 20 mai, au Musée d'art moderne de de Paris. (AFP photo AFP)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La société SPIE, chargée de la maintenance des installations de sûreté et de sécurité du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, a affirmé ce jeudi que le système de détection avait<br /> «fonctionné» lors du vol de cinq tableaux de maîtres dans la nuit du 19 au 20 mai. «Comme devraient le confirmer les investigations en cours, le système de détection a fonctionné,<br /> et toutes les caméras concernées ont pu filmer le vol des tableaux», a indiqué la société.<br /> <br /> <br /> Juste après le vol, la mairie de Paris a fait état d’un «dysfonctionnement partiel du système d’alarme volumétrique» dans une partie des salles du musée. Ce problème «n’a pas obéré<br /> le fonctionnement global du dispositif de sûreté dans la zone du vol», a affirmé SPIE. Cela concernait «l’usure de deux blocs d’alimentation électrique» qui ont depuis «été<br /> remplacés et fonctionnent», indique SPIE.<br /> <br /> <br /> Les caméras ont pu filmer le vol des tableaux<br /> <br /> <br /> Les capteurs volumétriques balaient les espaces et permettent de détecter des présences. «Concernant les dispositifs de sûreté installés dans les musées, les cahiers des charges techniques<br /> sont fournis par le client (emplacements des caméras et des détecteurs, caractéristiques techniques des caméras utilisées etc.)», souligne la société de services.<br /> <br /> <br /> SPIE, qui assure depuis juin 2007 la maintenance de la sûreté et de la sécurité de ce musée, précise que «la qualité des images obtenues correspond à des enregistrements vidéos réalisés par<br /> du matériel conforme au cahier des charges et classique dans ce genre d’installation». «La Direction des Affaires Culturelles de la Mairie de Paris a renouvelé sa confiance à SPIE en<br /> reconduisant en juin son contrat de maintenance et en acceptant ses propositions d’amélioration pour renforcer rapidement le dispositif de sûreté du musée», précise SPIE.<br /> <br /> <br /> (Source AFP)<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Reportage sur RTL de Christophe Girard et d'un syndicaliste du Supap<br /> <br /> <br /> http://www.rtl.fr/fiche/5942434304/trois-semaines-apres-le-casse-le-musee-d-art-moderne-de-paris-rouvre-ses-portes.html<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Dernière dépèche de l'AFP<br /> <br /> <br /> Vol de tableaux au Musée d'art moderne de Paris: l'enquête avance<br /> <br /> <br /> De Rémy BELLON (AFP) – Il y a 15 heures<br /> <br /> <br /> PARIS — L'enquête sur le spectaculaire vol de cinq toiles de maîtres fin mai au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, qui rouvre jeudi, progresse et se concentre sur des voleurs bien<br /> renseignés qui connaissaient les failles dans la sécurité de l'établissement.<br /> <br /> <br /> Une dizaine de policiers du groupe des "antiquaires" de la brigade de répression du banditisme (BRB), spécialisé dans le vol d'oeuvres d'art, travaillent "sans répit" sur cette affaire qui a<br /> choqué le monde des arts, selon des sources proches de l'enquête.<br /> <br /> <br /> Dans la nuit du 19 au 20 mai, cinq chefs d'oeuvre de Picasso, Matisse, Braque, Léger et Modigliani, avaient été dérobés, pour un montant estimé à 100 millions d'euros.<br /> <br /> <br /> Les policiers de la BRB "n'excluent aucune hypothèse" sur le ou les malfrats et sur leur commanditaire. Les enquêteurs pensent que les voleurs, "très bien renseignés en interne", ont "sans doute<br /> agi pour le compte" d'un collectionneur ou d'un riche amateur d'art.<br /> <br /> <br /> Le "coup a été très bien préparé (...) ne laissant rien au hasard" et le ou les "Arsène Lupin" connaissaient "a priori parfaitement les lieux et les nombreuses failles de la sécurité", selon les<br /> mêmes sources.<br /> <br /> <br /> La piste du banditisme ou d'une filière organisée n'est "pas la plus plausible", ont-elles ajouté.<br /> <br /> <br /> La mairie de Paris - qui avait reconnu un dysfonctionnement du système d'alarme du musée depuis le 30 mars - a ouvert une enquête administrative.<br /> <br /> <br /> Les "antiquaires" ont reconstitué le scénario du vol dans ce Musée d'art moderne de la Ville de Paris (MAM) situé avenue du Président Wilson.<br /> <br /> <br /> Le 20 mai vers 04H00, un homme est passé par un balcon et a démonté une fenêtre, au moment où il savait qu'aucune ronde n'était programmée. Des images "quasiment inexploitables" d'une caméra le<br /> montrent masqué et ganté.<br /> <br /> <br /> Il s'est alors glissé dans le musée, où il a "pris le temps de visiter plusieurs salles" puis s'est dirigé "directement (vers) les toiles" des cinq maîtres qui "étaient manifestement son<br /> objectif".<br /> <br /> <br /> Les tableaux ont été soigneusement ôtés de leurs cadres et les châssis conservés afin de ne pas les abîmer. En ce 20 mai à l'aube, il y avait peut-être un ou des complices à l'extérieur.<br /> <br /> <br /> La police a confirmé que l'alarme ne fonctionnait pas, que les gardiens - dans leur PC situé au sous-sol et équipé de lits - n'ont rien vu sur les écrans. Aucun capteur de mouvements, comme il en<br /> existe dans des musées, n'a fonctionné.<br /> <br /> <br /> "Il y a de véritables failles dans la chaîne de sécurité", ont accusé les sources, et cela "se savait dans tout le MAM".<br /> <br /> <br /> Une polémique sur la sécurisation des musées a éclaté après le vol.<br /> <br /> <br /> L'opposition UMP au maire Bertrand Delanoë (PS) a réclamé l'audition des responsables, dénonçant les "conditions rocambolesques" du vol et s'appuyant sur un rapport d'audit accablant de 2007.<br /> <br /> <br /> Ce rapport sur les dispositifs de surveillance et de sécurité des musées de la Ville de Paris avait révélé que ces établissements semblaient "particulièrement vulnérables".<br /> <br /> <br /> La mairie s'était défendue en assurant que des travaux importants avaient été réalisés récemment sur la base de ce rapport. Au MAM, "les systèmes de radios ont été changés, les baies vitrées<br /> renforcées, le système de vidéosurveillance amélioré", a dit la marie.<br /> <br /> <br /> Le MAM rouvre ses portes jeudi pour l'exposition "Dynasty" présentant la jeune création française. Elle se tiendra dans une partie réservée aux expositions temporaires où "tout est sécurisé",<br /> selon la mairie.<br /> <br /> <br /> <br />
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