BIBLIOTHEQUES/SECTEURS : SECTORIALISATION-MUTUALISATION DES BIBLIOTHEQUES _ UN ENJEU QUI NOUS CONCERNE TOUS

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Le projet de la Direction des Affaires Culturelles  est de diviser le réseau des bibliothèques parisiennes en quatre secteurs géographiques.

Ce projet répond seulement à des visées administratives et de gestion des personnels, mais pas à des besoins professionnels ni de lecture publique.

Il est dans la continuité de ce qui se passe ailleurs à la Ville de Paris: mutualisation des personnels et des moyens.

 

Ainsi à la  Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) les personnels ne sont plus affectés à un établissement mais à une circonscription. Ils peuvent être déplacés pour raison de service sur décision du responsable. Dans les crèches, cette situation existe aussi.

Nous ne pouvons que refuser cette gestion du manque de personnel même à titre exceptionnel.

Les effectifs cibles sont aujourd'hui abandonnés au profit d'une évaluation minimum des besoins par établissement (fourchette basse pour l'établissement- fourchette haute pour le secteur ?) dans les discussions avec la DRH.

 

LES SECTEURS

 

La réflexion sur les secteurs devrait être indissociable d'une réflexion sur la lecture publique de proximité et aurait du s'appuyer sur une étude ou enquête auprès des lecteurs sur leurs pratiques de fréquentation et de déplacement d'un établissement à l'autre. Il n'en est malheureusement rien.

 

Le lecteur parisien est bien le grand oublié de cette mauvaise réforme.

 

Le découpage en quatre secteurs a une fonction purement interne, il sera donc arbitraire, certainement absurde et source de blocages nouveaux.

 

Le futur coordinateur de secteur, dont le rôle est de répondre à l'ensemble du disfonctionnement du bureau des bibliothèques et du SPR, va disposer dénormément de pouvoir sur les responsables d'établissements qui risquent de devenir de simples courroies de transmission, mais aussi sur les personnels.

 

Il aura autorité sur :

 

- Le déplacement du personnel au sein du secteur, de manière exceptionnelle aujourdhui, mais quen sera-t-il demain? On peut compter sur la Ville pour généraliser cette pratique une fois les secteurs mis en place.

- les plannings,

- l'organisation du travail,

- la formation (plan de formation défini au niveau du secteur)

- la politique documentaire.

- l'animation

- les mutations ? (À quel niveau vont sorganiser les mutations quand des postes vont manquer dans un secteur ? Y aura-t-il égalité de traitement de tous les personnels pour postuler hors de son secteur ? Va-t-on aller vers une mobilité plus réduite avec un niveau de décision supplémentaire à franchir. )

 

Ce projet nous ne l'acceptons pas car:

 

Il va dégrader les conditions de travail

et de vie des personnels.

 

Il ne va rien apporter aux usagers.

 

La direction pense parvenir, par la mise en place de ce projet, à mieux gérer les établissements et les personnels en contrôlant mieux ce qui se passe, en imposant des solutions technocratiques suggérées par des cadres qui confisquent toutes les orientations professionnelles.

Mais les disfonctionnements n'ont cessé de s'amplifier depuis la dernière réorganisation du bureau des bibliothèques, avec le renforcement du SPR, et du SDE. Aucun bilan n'a été tiré par la direction de cette réorganisation vieille de plusieurs années déjà.

C'est pourquoi nous demandons ces bilans avant toute nouvelle réorganisation et une analyse de ce qui marche ou pas.

 

Une définition précise du rôle et des responsabilités des diverses structures existantes, car aujourd'hui un des problèmes est l'empilement des lieux de décisions et son corollaire, l'absence de prises de décisions quand pourtant cela est nécessaire pour les personnels (conditions de travail, effectifs, encadrement…)

 

Les secteurs sensés résoudre les problèmes de la direction et de l'encadrement sont une illusion. Pis, ils serviront à masquer ses manques (volonté de mutualiser les personnels, de supprimer de nouveaux postes, de faire reposer le poids de la crise sur les agents).

 

Aujourd'hui, tous, nous devons discuter, entre collègues, dans nos établissements des conséquences d'un tel projet qui aura des répercussions graves sur notre travail et notre profession...

 

Le Supap-FSU appellera pour sa part tous les personnels des bibliothèques à intervenir et à donner leurs avis.

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