Musées/EPA

Publié le par SUPAP-FSU DAC

Etablissement Public des MUSEES parisiens

 

1er mars 2012

Des raisons d’être inquiets !

Le supap-fsu se prononce  pour

un moratoire

 

Les délais politiques pour la mise en place de l’EP se raccourcissent mais les conditions sociales et pratiques de sa mise en place ne suivent pas.

·        La mise à plat du fonctionnement des musées n’a pas été réalisée en amont de la décision de créer un EP, ce qui nous a toujours paru une profonde erreur.

·        La mission de préfiguration n’a pas été placée au cœur de la DAC  mais à l’extérieur et  sous le contrôle du secrétariat général ce qui ne favorise pas pour nous une approche objective de la situation réelle des musées.

·        La mission de préfiguration est sous dimensionnée pour sa tâche.

·        La DAC et ses personnels doivent mener parallèlement la gestion quotidienne et travailler pour la mission de préfiguration  sans être pleinement associés aux décisions et sans visibilité sur leur avenir et sans que les équipes aient été renforcées.

 

A l’Etat, les EP mis en place, l’ont été sur plusieurs années à partir du fonctionnement de l’institution et non de l’extérieur. Pour ce faire les équipes ont été renforcées et les moyens donnés.  Ce n’est pas le  cas à la Ville et il y a un vrai risque d’aller dans le mur. Qui pourrait le souhaiter ?

 

IL faut le dire, les moyens et les délais fixés pour des raisons politiques ne correspondent  pas suffisamment aux nécessités de la mise en place d’un projet d'une telle envergure..

 

Les syndicats participent aux comités de suivi et peuvent rencontrer la mission de préfiguration de l'EP mais ils ne sont pas associés à une négociation ouverte sur les implications fortes pour les personnels qui vont découler de cette réforme.

 

La demande de l’ouverture d’une négociation sociale du SUPAP-FSU n’a reçu aucun début de réponse. Aujourd’hui nous connaissons la forme juridique que prendra l'établissement public, la régie personnalisée, mais le statut de cet établissement public n’est toujours pas élaboré. Nous avons des précisions sur la gestion des personnels titulaires du futur EP, mais nous ne connaissons rien sur :

·        L’organigramme du futur établissement et sa gouvernance

·        Le pouvoir des directeurs de musées par rapport a celui du directeur de l' EP

·        Les moyens et la place dont disposeront les musées de moindre importance par face aux plus puissants, ce qui aura évidemment des implications importantes pour les personnels. Un système à deux vitesses semble se mettre en place.

 

Nous le savons, certains cherchent à être moins égaux que d’autres. C’est d’ailleurs un des problèmes  que pose l’ EP : mettre en concurrence les établissements et leur directeurs au travers de projets et d’objectifs qui constitueront de véritables obligations de résultat.

 

Nous ne savons pas de quel moyens disposera la DRH du futur établissement public pour gérer les personnels, traiter les problèmes, et quel sera son poids face aux directions des musées ? Nous voulons connaître la répartition des postes sur les différentes missions : métiers scientifiques, ouvriers, métiers de l’accueil et de la surveillance, intervenants culturels, métiers administratifs, et savoir comment va se faire le basculement.

 

Certains postes vont connaître des doublons avec par exemple ceux de Paris-Musées, mais nous n’avons aucune visibilité, pas plus que les personnels. Or les échéances se rapprochent… Nous voulons des calendriers précis (nous n'avons qu'un calendrier politique) pour assurer le suivi des agents afin qu'ils ne se retrouvent pas sans poste a leur convenance ou pire, sans poste du tout.

 

Les personnels ont besoin de savoir !

 

Nous n’avons pas encore abordé la question des non-titulaires, des contractuels et personnels vacataires. Les non-renouvellements des contrats de vacation, démontre la volonté de la Dac et de la  Ville de Paris de changer de vacataires d’une exposition à l’autre et consacre une politique Kleenex de plus en plus affirmée, totalement inacceptable. Nous n’avons jamais pu aborder les questions relatives aux conditions de travail dans le futur établissement, du bien-être des personnels et de l’organisation du travail. Cela ne fait pas partie de la mission de préfiguration nous a-t-on dit.

 

au supap-fsu nous n’acceptons pas cette manière d'agir.

 

Cette réforme affectera les personnels, faire croire le contraire, c’est tromper les personnels.

L’EP est en train de se construire sans les personnels, demain il a toutes les chances  de se réaliser contre eux. Par ailleurs, nous ne savons pas de quels moyens disposera la Mission hygiène et sécurité et même si elle existera.

Le supap-fsu considère que les conditions ne sont pas réunies pour un fonctionnement acceptable du futur établissement et  revendique dès maintenant un moratoire.

 

CE MORATOIRE DOIT PERMETTRE :

 

·        L’ouverture d’une négociation sociale avec les organisations syndicales pour cadrer tout ce qui impacte la vie des personnels : effectifs, horaires, transfert(s) de postes, rémunérations, primes

 

·        Une présentation achevée des différents circuits de fonctionnement : Marchés, Trésorerie, Politique de conservation, de recollement, d’acquisition)

 

Le Supap FSU s'est prononcé contre le changement de statut des musées parisiens, mais s'oppose encore plus à une fuite en avant, qui pourrait s’avérer désastreuse pour les personnels, le service public et les missions des musées.

 

Plutôt que de préparer nos mouchoirs, nous demandons ce moratoire

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